vendredi 2 novembre 2012

Jean-Paul Sartre




Jean-Paul Sartre était un romancier français, auteur dramatique, philosophe et écrivain. Il est considéré comme l'un des pionniers et les principaux représentants de l'existentialisme.
Il a été le 21 Juin 1905 à Paris est né. Quand il a été quinze mois, son père meurt et sa mère Anne-Marie - un cousin d'Albert Schweitzer (1875 - 1965) - est retourné à ses parents.
En 1917, Jean-Paul Sartre est allé à une école à La Rochelle. Trois ans plus tard, son beau-père a envoyé dans une école dite haute, à Paris. Ici, il a été deux ans plus tard, le baccalauréat et se mit à étudier la philosophie.
En 1928, il n'était pas l'agrégation. Après son service militaire, Jean-Paul Sartre en 1931 sur un professeur de philosophie du secondaire au Havre.

Quelques faits marquants sur la personne:

  1. Le prix Nobel de littérature pour 1965 a rejeté Jean-Paul Sartre.
  2. Jean-Paul Sartre a été manger beaucoup, aimé bonbons, fumé, bu de l'alcool et avalé des médicaments. À l'âge de 66 années il a eu deux accidents vasculaires cérébraux.
  3. Sur l'œil droit depuis l'enfance, il était presque aveugle.

  Albert Camus



Albert Camus n'a pas connu son père et a passé son enfance avec sa mère en Algérie. Sa santé (tuberculose) ne lui permet pas d'accéder à une carrière universitaire. Après une licence de philosophie, il devient journaliste engagé (parti communiste et Alger-Républicain), puis fut résistant.

D'une courte adhésion au parti communiste (1935-1936), Albert Camus retire une méfiance de l'endoctrinement et la certitude que la stratégie politique ne doit jamais prendre le pas sur la morale. En 1943, il rencontre Jean Paule Sartre et travaille avec lui au journal "Combat". Leur complicité intellectuelle durera jusqu'à la publication de "L'homme révolté", en 1951, Albert Camus refusant la conception marxiste de la révolution qui légitime l'utilisation de la violence et dénonçant les perversions de 1789 et 1917.

Albert Camus élabore une philosophie existentialiste de l'absurde résultant du constat de l'absence de sens à la vie. La prise de conscience de cette absurdité doit être considérée comme une victoire de la lucidité sur le nihilisme qui permet de mieux assumer l'existence en vivant dans le réel pour conquérir sa liberté. L'homme peut ainsi dépasser cette absurdité par la révolte contre sa condition et contre l'injustice.

Albert Camus met à profit son talent d'écrivain pour diffuser sa philosophie en adaptant la forme au sujet. Le roman symbolique et l'œuvre théâtrale sont utilisés comme moyens d'expression pour les idées et les doutes. "La Peste" (1947) est récit symbolique du nazisme qui envahit une ville. Albert Camus se tourne vers un humanisme sceptique et lucide pour lequel il convient avant tout d'être juste. Il est prix Nobel de littérature en 1957 et meurt dans un accident de voiture.

  
       Emile Zola



Emile Zola n'a que sept ans quand meurt son père, ingénieur vénitien. Il vit alors dans la pauvreté. Après avoir abandonné ses études scientifiques, il devient, de 1862 à 1866, chef de publicité à la librairie Hachette, ce qui lui permet de connaître les plus grands auteurs de l'époque. Emile Zola publie son premier ouvrage, "Contes à Ninon" à l'âge de vingt-quatre ans et fréquente les républicains. Puis il se lance dans une carrière de journaliste engagé. Dans ses critiques littéraires, il prône une littérature "d'analyse" s'inspirant des méthodes scientifiques. Son premier succès, le roman "Thérèse Raquin", lui vaut de nombreuses critiques de la part de la presse. 


Influencé par les études de Prosper Lucas et de Charles Letourneau sur l'hérédité et la psychologie des passions, Emile Zola entreprend une immense oeuvre naturaliste, "Les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second empire", une saga constituée de romans réalistes et "scientifiques". Ce projet l'occupera pendant un quart de siècle. Chacune des oeuvres des "Rougon-Macquart", préparée par une enquête détaillée, montre l'affrontement des forces naturelles, soumises aux circonstances et à l'environnement social, qui gouvernent le destin des personnages. Et ceci quel que soit leur milieu d'origine : Paris populaire, courtisanes, capitalisme, mineurs, paysans... C'est le septième roman de la série, "L'assommoir" (1877), chef d'œuvre du roman noir qui lui apporte la célébrité. Dans "Germinal" (1885), il dépeint le monde ouvrier comme jamais il ne l'avait été auparavant et décrit le déterminisme économique comme la fatalité moderne. 

Avec toute son ardeur combattante, son courage et le poids de sa notoriété, Emile Zola s'engage dans l'affaire Dreyfus en publiant plusieurs articles dont son célèbre "J'accuse" dans le journal "L'Aurore" du 13 janvier 1898. Il est très critiqué par les nationalistes et le procès qui s'en suit l'oblige à s'exiler pendant un an en Angleterre. 

A l'issue des "Les Rougon-Macquart", il veut montrer qu'il ne sait pas uniquement peindre les tares de la société. Séduit par les idées socialistes, il souhaite proposer des remèdes sous la forme d'une vision prophétique du devenir de l'homme dans ses "Quatre Evangiles : "Fécondité", "Travail", "Vérité". Le quatrième, "Justice", vient d'être commencé, lorsqu'il meurt "accidentellement" asphyxié dans son appartement.


Jules Verne

Jules Verne est né le 8 février 1828. Son père souhaite en faire un juriste qui prendra sa succession, mais à la fin de ses études de droit Jules Verne préfère le recueillement des bibliothèques. Il les fréquente avec assiduité, dévorant les ouvrages d'explorateurs et ceux qui abordent les innovations scientifiques.
Il écrit ses premières nouvelles à partir de 1850, dont "Les Pailles rompues" qu'Alexandre Dumas monte dans son théâtre. Le succès vient en 1862 avec la publication de "Cinq semaines en ballon" (chez l'éditeur Pierre-Jules Hetzel), le premier des Voyages extraordinaires. Jules Verne s'installe à Amiens, la ville de son épouse, à partir de 1872 et il en deviendra conseiller municipal en 1888. Les livres se succèdent, reprenant les inventions de l'époque ou à venir, mises au service de nobles causes portées par des personnages aussi originaux qu'attachants, comme Phileas Fogg (Le tour du monde en quatre-vingts jours), le capitaine Nemo (Vingt mille lieux sous les mers) ou Michel Strogoff. Certains sont inspirés des connaissances de Jules Verne, comme le photographe et aéronaute Nadar qui sert de modèle pour créer le rôle de Michel Ardan ("De la Terre à la Lune" et "Autour de la Lune").
Le voilier qu'il achète en 1870 devient son cabinet de travail et lui permet de naviguer une quinzaine d'années dans l'Atlantique et la Méditerranée. Jules Verne est un visionnaire, qui imagine bien avant l'heure les voyages spatiaux et sous-marins. Pendant quarante ans il rédigera 64 volumes de ses Voyages extraordinaires qui ont fait à ce jour l'objet de plus de 4000 traductions dans le monde entier, le plaçant juste derrière Agatha Christie.
Le succès lui vaut aussi quelques soucis : son neveu Gaston venu lui réclamer de l'argent lui tire dessus au pistolet en 1886, le rendant définitivement boiteux. Atteint de cataracte et de diabète, Jules Verne meurt le 24 mars 1905 à Amiens. Cent ans plus tard, 2005 était déclarée "Année Jules Verne".

Michel Eyquem de Montaigne



Écrivain français, héritier de l’humanisme, qui, dans un livre unique, les Essais, a mené à bien «!le projet de se peindre!» et, par-delà, celui de décrire «!l’humaine condition!».
Les années de formation
Né dans le château de Montaigne, en Dordogne, Michel Eyquem prend le nom de ce domaine quand il en hérite. Sous l’influence bénéfique et pleine de douceur d’un père qu’il affectionne, il passe une enfance heureuse au cours de laquelle il apprend le grec et le latin selon une méthode peu traditionnelle : consigne a été donnée à son précepteur et à son entourage de ne jamais lui adresser la parole autrement que dans une langue ancienne («!sans art, sans livre, sans grammaire ou précepte, sans fouet et sans larmes, j’avais appris du latin, tout aussi pur que mon maître d’école le savait!», Essais, I, 26). Pensionnaire au collège de Guyenne à Bordeaux, il a les meilleurs maîtres et assimile brillamment l’enseignement humaniste qui y est dispensé.
L’engagement dans la vie publique et la rencontre de La Boétie
Après avoir étudié le droit à Toulouse, il est nommé conseiller à la cour des aides de Périgueux (1554), puis au parlement de Bordeaux (1557). C’est dans cette ville qu’il fait la rencontre décisive d’Étienne de La Boétie, lui aussi magistrat, avec qui il noue une amitié exceptionnelle qui exercera une influence essentielle sur sa vie et sur son œuvre. Intéressé par la chose politique, Montaigne se rend deux fois à la cour, s’implique dans les conflits religieux de son époque, et participe au siège de Rouen, par lequel les armées royales reprennent la ville aux protestants. Très douloureusement affecté par la disparition de La Boétie (1563), cette «!moitié!» de lui-même, il décide d’écrire les Essais, initialement destinés à servir de «!tombeau!» à son ami, à encadrer de réflexions la publication des poésies françaises et latines du disparu.
Une retraite consacrée à l’étude et à la rédaction des Essais
Deux ans plus tard, en 1565, il se marie, et en 1568, hérite du domaine familial puis décide de s’éloigner de la vie publique. Il fait aménager, dans une tour de son château, sa «!librairie!», c’est-à-dire sa bibliothèque, contenant tous ses livres ainsi que ceux que lui a légués La Boétie. Renonçant en 1570 à sa charge de magistrat, il se consacre à la réflexion et à l’étude des textes anciens, notamment ceux de Sénèque et de Plutarque. C’est à cette période aussi qu’il entreprend la rédaction de ses Essais, qui sont l’œuvre de sa vie. Nommé gentilhomme de la chambre du roi en 1571, il est chargé, en 1574, d’une mission auprès du parlement de Bordeaux. Plus tard il sert à deux reprises de médiateur entre le protestant Henri de Navarre, futur Henri IV, et le pouvoir royal. Parallèlement, il continue de s’adonner à l’écriture et publie en 1580 la première édition des Essais. Victime de la «!maladie de la pierre!» (la gravelle), dont il a ressenti les premières atteintes en 1578, il tente, à partir de 1580, de se faire soigner dans différentes villes d’eaux de France, d’Allemagne et d’Italie. Il tire de cette expérience un Journal de voyage et surtout de nombreuses réflexions, qui nourriront ses Essais, consacrées notamment à la douleur et aux rapports qu’elle entretient avec le jugement, mais aussi à l’analyse des mœurs et des coutumes des différents peuples d’Europe. C’est pendant ces voyages qu’il est élu, en son absence, maire de Bordeaux, ce qui témoigne de la réputation dont il jouissait. Il exerce cette fonction de 1581 à 1585, et s’en acquitte avec la plus grande conscience, mais abandonne cette charge au moment où une épidémie de peste se répand dans la région, l’obligeant même à fuir son domaine. En 1588, il se rend à Paris pour faire paraître la seconde édition des Essais, apportant plus de six cents ajouts au corpus existant ainsi qu’un troisième livre. Il est embastillé par le parti de la Ligue, puis immédiatement libéré sur l’ordre de Catherine de Médicis. C’est aussi à Paris qu’il rencontre Marie de Gournay, qui deviendra sa fille d’adoption. C’est elle qui fera paraître une édition posthume des Essais, en 1595, trois ans après sa mort. Cette édition, fondée sur les annotations manuscrites de l’auteur, est appelée « édition de Bordeaux ».

jeudi 1 novembre 2012


Résumé de "Sans Famille"

L’histoire  commence dans le village de Chavanon  où vit Rémi qui est  le narrateur et le héros  du roman.
Rémi vit avec sa nourrice, madame Barberin, qu’il a toujours  pris   pour sa vraie mère. Mais  un jour, monsieur Barberin  lui apprend qu’il est en réalité un enfant trouvé et qu’il ne peut  plus le nourrir ; monsieur Barberin décide de le vendre à monsieur Vitalis qui gagne sa vie en faisant de petits spectacles  avec ses animaux.
Monsieur Vitalis traite Rémi comme son propre fils ; il lui apprend à lire , à écrire et à jouer de la musique. Rémi  apprend aussi à donner des spectacles et c’est ainsi que tous les deux sillonnent les villes de France. Rémi  vit  ses plus beaux souvenirs avec monsieur Vitalis .
Mais tout a une fin : monsieur Vitalis meurt par une terrible nuit d’hiver laissant Rémi seul.
Par la suite , Rémi se trouve obligé de se débrouiller  seul avec son ami Mattia, un garçon de son âge  dont il a fait la connaissance au début de sa vie avec Vitalis.
En compagnie de Mattia, Rémi va vivre des aventures  étonnantes au bout desquelles il va enfin réussir à trouver sa vraie famille. Il découvre ainsi que sa famille est originaire de l’Angleterre et que c’est son oncle qui  l’a enlevé  afin de prendre sa part de l’héritage familial.
A la fin du roman Rémi  retrouve sa mère , son frère et tous ceux qu’il a aimés  y compris madame Barberin qu’il n’a jamais pu  oublier.

HECTOR MALOT


 Hector Henri Malot est un romancier français. Né en 1830 à La Bouille (Seine-Maritime), non loin de Rouen, il est décédé en 1907 à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), en région parisienne.
Son père, Jean-Baptiste Malot était notaire. Sa mère,  berce l'enfant de récits de voyages (peut-être inspirés par ceux de son premier époux). Elle développe ainsi son goût pour les histoires.

 Parvenu à l'âge adulte,Hector s'oppose à la volonté paternelle, préférant la voie des lettres aux études de droit, sa mère le soutient dans son choix.
Il fait ses études au lycée Corneille de Rouen où Gustave Flaubert l'y a précédé dix ans plus tôt. Là, il se lie d'amitié avec celui qui sera quelque temps le secrétaire de Sainte-Beuve, Jules Levallois, futur critique littéraire. Ses études ne sont pas brillantes ; il souffre d'un système scolaire dans lequel il ne peut s'exprimer. Ses préférences vont à l'Histoire dont l'enseignant est un original, à l'esprit libre.

En 1853, il s'installe à Paris et tente de faire représenter une première pièce, en vain. Pour assurer sa subsistance, il écrit quelques articles. Il se retire chez ses parents pour écrire sa première trilogie Les Victimes d'amour, dont le premier volume paraît en 1859. En 1856, il collabore pour un journal, le Journal Pour Tous de Jules Simon. En octobre 1859, Malot devient journaliste à l'Opinion Nationale.

En 1864, il fait construire à Fontenay-sous-Bois un chalet qu'il habitera jusqu'à sa mort. Il en choisit l'emplacement non loin de la gare. Ainsi peut-il se rendre régulièrement à Paris et gagner les gares voisines pour des promenades pédestres qu'il affectionne.

En 1867, il épouse Anna Dariès. et de leur union ne naîtra qu'une seule fille, Lucie née le 23 Août 1868.
Ayant eut du succès avec son roman Romain Kalbris, Hetzel demande à Malot d'écrire un roman semblable, commencé en 1870. Mais la guerre fera perdre à Malot, les trois quarts du manuscrit ; le futurSans Famille !
En 1880, Anna décède. Hector Malot se remarie l'année suivante avec Marthe Oudinot de la Faverie, jeune femme alors âgée de 31 ans, avec laquelle il accomplit de nombreux voyages. A partir de cette période le style de Malot change radicalement, mais il signe encore des romans à succès.
En 1893, un an après l'écriture de En Famille, naît sa petite-fille Perrine (son prénom est celui de l'héroïne du roman).

 Homme droit, fidèle en amitié, prompt à défendre la cause des opprimés, Hector Malot fut surnommé par Séverine, une journaliste de l'époque, Malot-la-Probité. Il fut l'ami de Jules Vallès qu'il soutint dans son exil londonien, lui apportant aide financière et réconfort moral. C'est grâce à lui que le manuscrit Jacques Vingtras, qui devait devenir L'enfant, fut publié. Mais le romancier se fait vieux et son désir de quitter le monde littéraire se fait sentir. En fin, en 1895, il écrit une longue lettre : PPC (Pour Prendre Congé) où il annonce sa volonté de mettre fin à sa carrière, ne voulant pas "mourir la plume à la main". Le 18 Juillet 1907, à 10 heures du matin, en sa maison de Fontenay-sous-Bois, entouré des siens, Hector Malot rend le dernier souffle, dans sa 77ème année. Il sera enterré le 21 Juillet au cimetière de Fontenay.

 SON OEUVRE
 Hector Malot est à la tête d'une œuvre conséquente : une soixantaine de romans.
Les plus connus aujourd'hui sont ses romans pour enfants : Romain Kalbris, Sans Famille, En Famille.
Un autre roman pour enfants est paru de façon posthume. Il est intitulé Le Mousse.

Le reste de son œuvre est composé de romans pour adultes. S'ils sont oubliés aujourd'hui, ils connurent de son vivant et jusque les années 1930, un succès certain. Ils furent traduits dans de nombreuses langues : anglais, allemand, italien, américain. Ils parurent en feuilletons dans des journaux comme Le Siècle et Le Temps. Cinq sont réédités de nos jours : Un Miracle, Complices, Baccara, Un Beau-Frère(qui doit sortir sous peu), et Le Roman de mes Romans, ouvrage de fin de carrière dans lequel il narre dans quelles circonstances il composa.
Son œuvre s'inscrit dans la veine réaliste. À l'instar d'Honoré de Balzac, il a voulu représenter la société contemporaine : Paris et la province, toutes les classes sociales, notamment la bourgeoisie. Comme son prédécesseur, il brosse des types. Dans Le Roman de mes Romans, il se réclame de Stendhal, reprenant la métaphore du miroir pour caractériser ses romans. Il fut toutefois critiqué par Emile Zola, notamment, pour la prédominance qu'il accorde au récit. Certains ont dénoncé également la prégnance des bons sentiments. Soucieux de jouer un rôle dans le siècle, il milita, par le biais de l'écriture romanesque, pour une révision de la loi sur l'internement en hôpital psychiatrique, pour le rétablissement du divorce, pour une reconnaissance des droits de l'enfant naturel, pour une amélioration des conditions de travail, celles des enfants notamment. Républicain modéré, il se montra défenseur des libertés.

mardi 30 octobre 2012

Biographie de Mouloud Feraoun





Né le 8 mars 1913 dans le village de Tizi-Hibel (ancienne commune mixte de Fort-National), son nom est Aït-Chabane, Feraoun étant le nom attribué par l'état-civil français. Il fréquente l'école de Tizi-Hibel à partir de l'âge de 7 ans. 

En 1928, il est boursier à l'Ecole Primaire Supérieure de Tizi-Ouzou. Il entre à l'Ecole Normale de Bouzaréa en 1932 où il fait la connaissance d'Emmanuel Roblès. En 1935, il est nommé instituteur à Tizi-Hibel où il épouse sa cousine Dehbia dont il aura 7 enfants. En 1946, il est muté à Taourirt-Moussa. En 1952, il est nommé directeur du Cours Complémentaire de Fort-National. En 1957, nommé directeur de l'Ecole Nador de Clos-Salembier, il quitte la Kabylie pour les hauteurs d'Alger. 

En 1951, il est en correspondance avec Albert Camus, le 15 juillet, il termine La terre et le sang récompensé en 1953 par le prix populiste. 

En 1960, il est Inspecteur des Centres Sociaux à Château-Royal près de Ben-Aknoun. Avec cinq de ses collègues, c'est là qu'il est assassiné par l'OAS le 15 mars 1962 à quatre jours du cessez-le-feu. Mouloud Feraoun a commencé son premier roman autobiographique Le fils du pauvre en 1939 ; il n'est publié qu'en 1950 à compte d'auteur. Ce n'est qu'en 1954 que Le Seuil le publie expurgé des 70 pages relatives à l'Ecole Normale de Bouzaréa. 
Les éditions du Seuil publient, en 1957, Les chemins qui montent, la traduction des Poèmes de Si Mohand étant éditée par les Editions de Minuit en 1960. Son Journal, rédigé de 1955 à 1962 est remis au Seuil en février 1962 et ne sera publié qu'après sa mort. 

Résumé du roman "Le fils du pauvre" de Mouloud Feraoun




Premier roman de l'écrivain algérien, Mouloud Feraoun, "Le fils du pauvre" retrace la vie de Fouroulou Menrad, personnage principal du récit.
De dimension autobiographique, ce livre peint l'enfance et l'adolescence de l'auteur dans un village de cette Kabylie montagneuse où il fut tour à tour berger, élève studieux, puis instituteur. Ce n'est pas une histoire quelconque quoi qu'elle retrace une vie très simple de par les gens qui en sont les acteurs.

De parents pauvres, Fouroulou Menrad était tout destiné à être berger mais mu par une forte ambition et des rêves omniprésents, cet homme-enfant luttait sans cesse pour échapper à son destin.

Il était seul à croire en un avenir différent de celui des siens, pourtant très attaché à eux. Il vivait le dur labeur de son père qui subvenait difficilement aux besoins de la famille, la patience à toute épreuve et la générosité de sa mère. Rien ne lui échappait; ni la tendresse d'une de ses tantes, ni la jalousie de l'autre, encore moins l'attachement de ses cousines et le dévouement de ses soeurs. Cette vie belle et dure à la fois telle que nous la raconte Mouloud Feraoun est imprégnée d'émotions, dans une société où l'on respecte les grands, écoute leurs conseils, où l'on protège inéluctablement les petits et les faibles. L'on est pauvre et l'on vit heureux en se battant pour arracher la joie d'une naissance, d'un retour ou même d'un sourire. Les vieux sont là pour y veiller. On apprend avec Fouroulou et les siens à vivre unis et solidaires, à tout partager.
Il ne tenait même pas rigueur à ses parents de ne pas s'emballer face à ses progrès scolaires. Cette bourse qui tardait à venir, n'était-ce pas une force de son destin lié à ceux de tous les villageois? Mais son but à lui était de réussir et de prouver aux autres qu'il pouvait ne pas rester berger.
Mouloud Feraoun écrit comme il parle, décrivant sa Kabylie natale comme un autre l'aurait fait pour sa propre maison. Tout y est : les moeurs et coutumes, les personnages, les costumes et surtout les paysages magnifiques qu'il réussit à rendre anodins avec cette note particulière qui congédie les touristes avec des excuses voulant dire ceci: "Là c'est chez moi, rentrez chez vous..."
Ce livre fut publié en 1950 dans une Algérie colonisée.

dimanche 28 octobre 2012

Résumé de Les misérables de Victor Hugo


Résumé de Les misérables de Victor Hugo

Au terme d’une errance sans fin, Jean Valjean, ancien forçat, trouve asile chez Monseigneur Myriel, évêque de Digne. Il prend la fuite à l’aube, chargé des couverts en argent de l’ecclésiastique, mais est bien vite arrêté par des gendarmes. L’évêque décide de plaider en sa faveur malgré le vol, et ce faisant, le sauve d’un emprisonnement. Cet acte de bonté décille enfin les yeux de Valjean, qui décide de devenir un homme de bien.
Fantine est une jeune mère misérable. Elle doit élever seule sa fille Cosette. Une dispute lui vaut d’être arrêtée et interrogée très désagréablement par le commissaire Javert. Elle est cependant relâchée sous l’ordre de Monsieur Madeleine, maire de la ville. Javert est dès lors convaincu que ses doutes sont fondés : Madeleine et Valjean ne sont qu’une seule et même personne.

Un innocent que l’on prend pour l’ancien forçat est bientôt emprisonné. Valjean/Madeleine, au terme d’un douloureux débat avec sa conscience, décide de révéler sa véritable identité au tribunal pour sauver le malheureux. Avant d’être emprisonné, il assiste à l’agonie de Fantine et lui jure de protéger Cosette. Il s’échappe finalement pour se rendre à Paris.
Cosette devient servante chez les Thénardier, couple diabolique qui s’enrichit en détroussant les morts tombés sur le champs de bataille de Waterloo. Valjean de son côté a été rattrapé par Javert, mais s’est échappé une nouvelle fois en faisant croire à sa mort par noyade. Il sauve Cosette de la tyrannie des Thénardier, et se réfugie avec elle dans la communauté de l’Adoration Perpétuelle, rue de Picpus.
Sous le nom de Fauchelevent, Valjean s’installe rue Plumet, et se lie d’amitié pour un jeune républicain, Marius. Cosette et ce dernier tombent amoureux l’un de l’autre, avant que Valjean soit à nouveau arrêté par Javert, emprisonnement qui se soldera évidemment par une autre évasion.

Nous sommes alors en 1832, et les barricades se dressent rue St-Denis. Valjean, Marius, et Gavroche, l’archétype du petit parisien, luttent côte à côte. On remet entre les mains de Valjean un policier capturé, qui n’est autre que Javert. Il décide en son âme et conscience de lui rendre sa liberté, et sauve d’une mort certaine Marius, blessé. Une fois remis, celui-ci épousera Cosette. Après avoir révélé sa véritable identité à Marius, Valjean devientpersona non grata dans la demeure du jeune couple. Il sombre dans une mélancolie absolue, et sera sauvé d’une mort cruelle et solitaire par Cosette et Marius qui, à son chevet de mourrant, l’appelleront « Père ». Heureux, il pourra enfin rendre l’âme, à la lueur des chandeliers de l’évêque.

samedi 27 octobre 2012


Poème Age d'or (Arthur Rimbaud)


  Age d'or                                       Arthur Rimbaud

Quelqu'une des voix
Toujours angélique
- Il s'agit de moi, -
Vertement s'explique :

Ces mille questions
Qui se ramifient
N'amènent, au fond,
Qu'ivresse et folie ;

Reconnais ce tour
Si gai, si facile :
Ce n'est qu'onde, flore,
Et c'est ta famille !

Puis elle chante. Ô
Si gai, si facile,
Et visible à l'oeil nu...
- Je chante avec elle, -

Reconnais ce tour
Si gai, si facile,
Ce n'est qu'onde, flore,
Et c'est ta famille !... etc...

Et puis une voix
- Est-elle angélique ! -
Il s'agit de moi,
Vertement s'explique ;

Et chante à l'instant
En soeur des haleines :
D'un ton Allemand,
Mais ardente et pleine :

Le monde est vicieux ;
Si cela t'étonne !
Vis et laisse au feu
L'obscure infortune.

Ô ! joli château !
Que ta vie est claire !
De quel Age es-tu,
Nature princière
De notre grand frère ! etc...

Je chante aussi, moi :
Multiples soeurs ! voix
Pas du tout publiques !
Environnez-moi
De gloire pudique... etc...



vendredi 26 octobre 2012

Biographie de Arthur Rimbaud



Arthur Rimbaud :est né à Charleville-Mézières (dans les Ardennes) le 20 octobre 1854. Sa mère, Vitalie Cuif, est une femme très autoritaire et son père, Frédéric Rimbaud, est militaire.
     En octobre 1862, Rimbaud entre à l'Institut Rossat, une école fréquentée par les enfants de la bourgeoisie de Charleville. En 1865, il entre au collège de Charleville et commence à écrire. En 1870, il se lie d'amitié avec Georges Izambard, son professeur de rhétorique. C'est lui qui lui fait découvrir Rabelais, Victor Hugo et Théodore de Banville. La mère de Rimbaud n'apprécie guère l'amitié entre le jeune garçon et le professeur : elle ne correspond pas à l'éducation stricte qu'elle entend donner à ses enfants. Au mois d'août de la même année, Rimbaud part pour Paris sans y être autorisé (alors que la France et la Prusse sont entrées en guerre) et il est incarcéré à la prison de Mazas. Son professeur Izambard parvient à le faire libérer. Avant de rentrer à Charleville, il séjourne quelque temps chez les demoiselles Gindre, amies de la famille Izambard. La mère de Rimbaud réclame le retour de son fils et, à peine rentré, il part à Bruxelles, Douai et rentre à Charleville en novembre. Il en est déjà à sa troisième fugue quand, en février 1871, il gagne Paris pour y rester deux semaines. Cette même année, il rencontre Verlaine et participe aux réunions parisiennes du « Cercle Zutique ». Il en sera exclu peu de temps après. L'année suivante, en 1872, Rimbaud et Verlaine mènent une vie dissolue.
     En mars, Rimbaud repart dans les Ardennes et revient à Paris en mai à la demande de Verlaine. Ils partent tous deux à Bruxelles, puis, en septembre, à Londres. Rimbaud regagne les Ardennes à la fin de l'année 1872. En 1873, il commence à rédiger Une Saison en enfer. Verlaine et Rimbaud regagnent Londres mais connaissent de nombreuses querelles et ruptures. En Belgique, Verlaine tire même deux coups de feu sur son ami et est condamné par la justice belge à deux ans de prison. Rimbaud rentre chez lui et termine Une Saison en enfer. En 1874, Rimbaud est à Londres avec Germain Nouveau avec qui il s'est lié d'amitié. L'année suivante, Rimbaud part pour l'Allemagne, puis séjourne en Suisse et en Italie. À la fin de cette année, il rentre à Charleville. Il signe un engagement de six ans dans l’armée coloniale hollandaise en mai 1876, déserte et rentre à Charleville. L'année suivante, il se rend à Brême et à Hambourg, à Marseille, etc. Rimbaud trouve un emploi de chef de chantier fin 1878 à Chypre et rentre en France en 1879. Il retourne sur l'île en 1880, s'embarque pour l'Égypte et gagne Aden en août. Il trouve un emploi à la maison Viannay, Mazeran, Bardey et Cie., spécialisée dans le commerce des peaux et du café. En 1885, il fait du trafic d'armes, et ce jusqu'en 1888.
     En 1891, il est rapatrié en France en raison d'une tumeur au genou droit qui le fait souffrir et qui causera sa mort, à trente-sept ans, le 10 novembre 1891, au moment même où les lettrés s'arrachent les exemplaires non mutilés du Reliquaire, le premier recueil de ses premiers poèmes. Depuis sept ans on parlait beaucoup de lui, grâce à Verlaine qui le lança dans les Poètes maudits, et publia les Illuminations dans la Vogue.